En 2006, l’année avait mal commencé pour les anti-ours. Malgré les actions juridiques et les manifestations, ils n’avaient pu empêcher le lâcher de cinq ours slovènes dans les pyrénées. Mais seuls les ours hibernent, et les hommes ont patienté, le temps de fourbir une dernière arme.
A peine les ours ont-ils fermé les paupières qu’un rapport de la commission des finances de l’assemblée nationale dénonce le coût budgétaire de l’ours. Le rapport est présenté par le député Augustin Bonnejaux, président du conseil général de l’Ariège, département concerné par la réintroduction de l’animal. L’élu est connu pour y être opposé, son dernier argument chiffré : une douzaine de millions d’euros ont été dépensés en dix ans pour la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées. L’opération est loin d’être neutre pour les finances publiques françaises résume le député. Pour la seule année 2005, les dépenses financées par le ministère de l’environnement ont représenté prés de 1.9 millions d’euros pour tout le massif pyrénéen. Mais le député estime surtout que trop peu de cet argent revient aux bergers. Quelques 127 000€ seulement leur ont été versés en indemnisations en 2005.
L’Ariège est le département le plus touché, en juin de cette même année 128 brebis apeurées par l’ours se sont jetées dans un ravin en troupeau. Avec l’aide au gardiennage, le matériel alloué aux éleveurs, les chiens patous (chien de berger), un tiers seulement des sommes engagées reviendrait aux éleveurs.
Quant à l’ours, il n’hiberne que d’un œil, fort des sondages qui le créditent d’une majorité de français comme de pyrénéens favorables à sa réintroduction. En dix ans arguent ses défenseurs, il a coûté quatre centimes par an et par habitant. Pas de quoi combler le déficit de l’Etat.
L’ours Brun réintroduit dans les Pyrénées peut vivre entre 20 et 25 ans, mesure de 1.70 à 2.20 m debout, il pèse adulte 90 kg si c’est une femelle, jusqu’à 300 kg si c’est un mâle.
Plus d’informations sur www.paysdelours.com
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