Les compléments alimentaires sont très consommés aujourd’hui et bénéficient chaque année d’un succès croissant. On ne peut pas les rater, que ce soit en grandes surfaces, en pharmacie ou dans les boutiques diététiques, des petites boites de gélules s’étalent dans les rayons et sont sensées guérir certains maux ou prévenir l’apparition de carence en vitamines ou minéraux.
La prise de compléments alimentaires part d’un bon sentiment : on espère apporter à notre corps ce qu'il ne fabrique pas de lui même ou ce que notre alimentation ne nous apporte pas en quantité suffisante, on espère améliorer notre capacité à nous concentrer ou préserver plus longtemps notre jeunesse.
Mais que cachent les compléments alimentaires ? Sont-ils efficaces ? Peuvent-ils être dangereux ?
Actuellement il existe deux sortes de produits sur le marché :
les
compléments alimentaires et les
suppléments nutritionnels.
Les compléments alimentaires ont pour but de lutter contre certaines carences (carence en fer, magnésium, vitamines,…).
Les suppléments nutritionnels, pour leur part, ne s’adressent pas aux personnes ayant des carences mais sont destinés à prévenir ou soulager certains problèmes (manque de concentration, fatigue, cheveux fragiles, …).
Mais avons-nous réellement besoin de vaincre des carences alimentaires ?
La France n’est pas un pays sous-développé et les français disposent d’une alimentation suffisamment riche et variée pour combler leurs besoins en vitamines et minéraux.
C’est pourquoi, selon
Serge Hechberg, un spécialiste de
l’INSERM, l’institut national de la santé et de la recherche médicale,
les français ne souffriraient pas de carences nutritionnelles, mise à part certaines catégories de personnes ayant des besoins particuliers, telles que les personnes âgées ou les femmes enceintes.
Pourtant une étude française sur la prévention nutritionnelle des grands problèmes de santé publique de la fin du 20ème siècle a constaté que
10 % des adultes vivant en ville soufrirait d'une
carence en vitamine D. Pour information, la fonction essentielle de la vitamine D est de permettre une minéralisation optimale des os, du cartilage et des dents et de maintenir les concentrations plasmatiques du calcium et du phosphore.
Selon cette étude toujours, une
carence en fer toucherait également plus de
23 % des femmes en âge de procréer. Rappelons notamment que le fer est l’un des sels minéraux essentiels au bon fonctionnement de l’organisme et qu’une carence importante en fer se traduit par une anémie accompagnée d’une réduction des capacités physique et intellectuelle.
Alors compléments alimentaires ou non ?
Avoir recours à des compléments alimentaires peut être utile si une prise de sang ou des symptômes révèlent une carence à combler dans votre organisme, mais il est préférable avant toute prise de demander l'avis de votre médecin, quelle marque il vous conseille et en quelle dose vous prescrit-il les compléments.
Il faut également préciser une chose importante c’est que si la surconsommation de la plupart des vitamines et minéraux n’est pas néfaste pour la santé
il peut arriver pour certaines vitamines
qu’un surdosage soit nocif. On notera pour exemple le surdosage de la
vitamine B3 qui engendre des diarrhées, une élévation de la glycémie et des hépatites ; ou encore la
vitamine A dont la surconsommation engendre une hypertension intracrânienne, des douleurs osseuses et une chute de cheveux.
En conclusion, si les compléments alimentaires ne semblent pas nocifs et peuvent même s’avérer efficaces sur des sujets réellement carencés, il est préférable d’éviter l’automédication.
Par ailleurs, les compléments alimentaires, comme leur nom l'indique, ne sont que des compléments, à eux seuls
ils ne remplaceront pas une alimentation variée et équilibrée.
Alors avant de se précipiter sur des « gélules miracles » il est préférable d'essayer de s'aménager une bonne hygiène de vie et le reste suivra (peau nette, cheveux en bonne santé, énergie et bonne capacité à se concentrer,...).
Pour ce qui est des suppléments nutritionnels, leur
efficacité reste parfois
discutable, puisque pour beaucoup de ces produits, c’est le cas par exemple pour les gélules solaires, une études de leur efficacité par les laboratoires lançant les produits n’est pas obligatoire avant leur mise sur le marché.
Cela dit, certaines marques ont quand même réaliseé une études sur l'efficacité de leur produit.
Sur une période donnée, un même type de sujets (sujets à la peau claire particulièrement sensible aux coups de soleil), est soumi à une exposition aux UV, certains prenant les gélules et d'autres non.
Il s’est avéré qu’effectivement les sujets prenant les gélules solaires étaient moins sensibles aux coups de soleil, plus bronzés aux termes de plusieurs semaines d’exposition mais aussi conservaient leur bronzage plus longtemps après avoir cesser les UV.
Citons parmi ces marques ayant tenté l'expérience, les marques
Oenobiol et
Arkopharma.
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