Contraception masculine, à quand la pilule ?

La contraception masculine suscite de plus en plus d’intérêts chez les hommes. D’après un récent sondage, la plupart des messieurs, même s’ils sont encore une minorité,  prendraient la pilule pour homme si elle était commercialisée. Le partage des tâches dans le couple est entré dans les mœurs mais, à l’heure actuelle dans un couple, faute d’autres solutions, c’est encore à la femme qu’incombe la responsabilité de la contraception.

Monsieur n’hésite plus à mettre la main à la pâte, certains sans que cela ne malmène leur virilité optent pour le congé parental afin de s’occuper de leur progéniture. Seul le domaine de la contraception reste encore l’apanage de Madame. Cependant, les hommes sont volontaires aussi dans ce domaine et la demande en constante augmentation devrait inciter les laboratoires pharmaceutiques à étudier de près le sujet afin d’élaborer une pilule masculine.  
 

En premier lieu, ce mode de contraception intéresse les couples dont la femme, pour des raisons médicales ne supporte ni la pilule contraceptive, ni le stérilet. Dans ce cas de figure, pour un couple, reste le préservatif ou des méthodes plus radicales, comme la ligature des trompes ou la vasectomie pour l’homme.  La pilule pour homme éviterait bien évidemment une décision souvent bien lourde à prendre car irrémédiable. Ce type de contraception est également attendu par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Dans certains pays pauvres, où la vasectomie est le seul moyen de contraception actuelle, le contrôle des naissances s’avère difficile. La pilule pour homme est une alternative à la stérilisation.

Hélas, à l’heure actuelle, le gros problème avec la contraception masculine est que la pilule pour homme n’existe pas encore. Il existe bien une injection intramusculaire à effectuer tous les mois ou tous les trois mois, ce qui en fait un traitement lourd qui décourage les hommes intéressés. Il faudrait que les laboratoires intensifient leurs recherches afin de parvenir à associer testostérone et progestérone en une seule et même pilule. Mais pour que les laboratoires s’intéressent au sujet,  ils préfèrent être sur de la rentabilité d’une telle pilule. Le principal problème vient de la testostérone qui lorsqu’elle est ingérée est détruite par le foie. Il faut donc parvenir à vaincre cet obstacle biologique. La fertilité chez la femme est plus facilement contrôlable que la fertilité masculine ce qui explique l’avance de la contraception féminine sur son homologue masculin. Autre écueil, les effets secondaires de la contraception masculine. La progestérone stoppe la production de spermatozoïdes ce qui entraîne une baisse de désir sexuelle. La testostérone quant à elle favorise l’acné. Les spécialistes pensent que d’ici dix ans ils parviendront  à surmonter tous ces aléas et pensent que d’ici  là, les hommes auront alors à leur disposition une pilule contraceptive efficace.