En 1973, quand est organisée pour la première fois à Bordeaux l’exposition d’art contemporain "Regarder ailleurs", les promoteurs Roger Lafosse et Jean-Louis Froment ne songent pas encore à fonder un musée d’envergure. Le premier a créé en 1965 le Festival Sigma, un festival des avant-gardes des arts de la scène et des arts visuels, le second le Centre d’Arts Plastiques Contemporains, (Capc) qui deviendra le Musée d’art contemporain de Bordeaux. Ils investissent ensemble à partir de 1990 un bâtiment industriel délaissé mais d’une architecture remarquable, Les Entrepôt Lainé ou Entrepôt réel des denrées coloniales. A Sigma et au Capc se joignent deux compagnies théâtrales puis le centre d’architecture Arc en rêve.
L’attrait de la nef
L’inauguration du Musée d’art contemporain a lieu le 17 mai 1984, avec les expositions de Cy Twombly, Anselm Kiefer et "Légendes", collection idéale et imaginaire à laquelle la Biennale de Venise rend hommage. Dans les années qui suivent, expositions et événements se succèdent : jeunes artistes comme Robert Combas, Jean-Charles Blais, José Maria Sicilia, Miquel Barceló, Haim Steinbach, talents confirmés, artistes minimalistes et artistes conceptuels, ou brillantes individualités comme Enzo Cucchi ou Julian Schnabel.
Le lieu attire, séduit et convainc les producteurs de grandes installations. Une nef, splendide prouesse architecturale du xixe s. siècle semble faite pour eux et l’envergure de leur création. Jannis Kounellis, Gilbert & George, Mario Merz, Keith Haring ou Wolfgang Laib en relèvent le défi. Au cours des années 80, le musée réalise des expositions en Californie, en Espagne, puis dans toute l’Europe et au Japon avec l’exposition Collection Sonnabend.
Des activités complémentaires
En 1990, le Capc Musée et Arc en rêve-centre d’architecture occupent la totalité de l’Entrepôt restauré en 1990. Une magistrale proposition de Richard Serra est exposée dans la nef ainsi qu’une présentation sélective de sept artistes de la collection. Suivent de nouveaux projets proposés par Daniel Buren, Jean Pierre Raynaud, Robert Morris et par des commissaires invités, Laurent Busine, Harald Szeeman et Nicolas Bourriaud pour "Traffic".
Depuis, la politique d’achat s’est renforcée, les dépôts de l’Etat plus nombreaux. Les acquisitions ont permis de multiplier les présentations temporaires de la collection, selon des approches spécifiques ou thématiques et de nourrir des rétrospectives de Richard Baquié, ou de Louise Bourgeois. Niele Toroni, Anish Kapoor, Sarkis, Jenny Holzer se sont mesurés très récemment à l’espace singulier de la nef, véritable pierre angulaire du musée. La Galerie des Projets, un espace expérimental permet de proposer à de jeunes artistes, dont des Bordelais, leur premier projet muséal.
Une ouverture internationale
Le musée défriche aujourd’hui d’autres territoires, glanant en Asie, sur le continent sud-américain ou les pays émergents, des esthétiques nouvelles. Le musée a reçu en 2003 le nouveau label national Musée de France. Il conserve aujourd’hui de plus de 700 oeuvres réalisées par 140 artistes.
Renée Lauster pour beaute-femme.org
Commentaires
15 € pour montrer un art affligeant et sans intérêt que celui déjà trop couru (68 l'art conceptuel )vomitif qui une fois passé nous donne l'impression de RIEN sinon que d'utiliser l'argent des contribuables
à une poignée de nombrilistes qui pense détenir la vérité ....et l'on se fiche de nous en plus! ( voir l'éloge de la masturbation 3iè étage ) ajoutons à cela les blas blas Help !!!
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votre musée est très beau