Parmi les personnages récurrents présents dans les romans San-Antonio, le lecteur a pris l’habitude de retrouver « Béru », le lieutenant de San-Antonio, truculent et gouailleur, un personnage incontournable de la famille San-Antonio. Il y a également Berthe, l’épouse de Béru, qui ressemble à son mari en un peu plus féminine. San Antonio, pour ses lecteurs, c’est un sacerdoce. Les fans de la première heure possèdent non seulement les romans mais également le dictionnaire afin de s’y retrouver dans les expressions diverses inventées par Frédéric Dard pour faire communiquer ses héros. Il existe même des fans clubs où les partisans inconditionnels du fameux commissaire peuvent échanger leurs poins de vue sur la saga.
Le dernier opus des aventures de San-Antonio « Culbutes dans le calbute », paru en mai 2007, est le 213 ème volume écrit. Ce dernier tome a été écrit par Patrice Dard, le fils du père de San-Antonio. Certains volumes de la série valent à l’heure actuelle une petite fortune. Ainsi le premier roman écrit par Frédéric Dard à l’âge de 17 ans, « La peuchère » se négocie aux alentours de 8 000 €. Sur e-bay, d’autres volumes s’échangent aux alentours de 5 000€. Le succès de San-Antonio n’est pas uniquement français. A l’étranger aussi, de nombreux lecteurs sont passionnés par les aventures du commissaire et de son acolyte Bérurier.
Dans les années 60-70, le succès de la série aura été fulgurant, chaque roman était tiré à 500 000 exemplaires. Sachant que l’auteur Frédéric Dard était très prolixe, il pouvait écrire 5 à 6 volumes par an. Frédéric Dard par l’intermédiaire du commissaire a délivré quelques maximes intéressantes qui restent des chefs d’œuvres comme « Je me demande si la mort vaut le coup d’être vécue » ou « Le sexe masculin est ce qu’il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève ». Lorsque Patrice Dard disparaîtra, ce sera vraisemblablement sa fille qui reprendra le flambeau.
San-Antonio est un des plus gros succès d’édition sur la durée en France, Hormis Astérix et Tintin aucun héros n’aura perduré aussi longtemps et cela n’est pas prêt de s’arrêter.
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