La rétention d’eau, également appelée œdème dans le jargon médical, se caractérise en quelques mots par un trop-plein d’eau emmagasiné par l’organisme qui ne parvient pas à l'éliminer. En principe, les reins assurent l’équilibre entre l’eau que l’on absorbe (boissons et eau contenue dans l’alimentation) et l’eau que l’on élimine naturellement par les urines, la transpiration et les selles. Mais il arrive que cet équilibre soit rompu, le corps stockant ainsi plus d’eau qu’il n’en élimine. La rétention d’eau se traduit par un gonflement de certaines parties du corps, les jambes essentiellement du fait de la gravité, les chevilles et les pieds étant tout particulièrement touchés. La rétention d’eau n’est en elle-même pas dangereuse mais ne doit en principe pas être permanente. Elle résulte bien souvent des fluctuations hormonales ou d’une mauvaise circulation et, bien que difficile à éliminer, elle peut être combattue par une hygiène de vie adaptée.
Pour commencer, précisons qu’il ne faut pas confondre sensation de jambes lourdes due à une circulation sanguine paresseuse et rétention d’eau. Certes les deux sont parfois liées mais on peut très bien souffrir de jambes douloureuses sans pour autant faire de rétention d’eau.
C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles il est important de parler de vos doutes à votre médecin qui saura, d’une part déterminer si oui ou non vous êtes touchée par la rétention d’eau mais aussi vous en préciser l’origine. Il va de soi qu’une rétention due à une mauvaise circulation sanguine se maîtrisera par des habitudes destinées à améliorer le retour veineux et booster la circulation. Ce qui n’est pas forcément le cas pour une rétention d’origine hormonale qui, elle, disparaît naturellement au cours du cycle pour réapparaître quelques jours avant les règles, d’où cette sensation de gonflement et ces 2 ou 3 kilos en plus sur la balance qui, en général, s’éliminent d’eux mêmes.
Comment savoir si on fait de la rétention d’eau ?
D’une manière générale, il suffit d’observer le bas des jambes, mollets, pieds et chevilles. Les chevilles semblent s’effacer et le bas des jambes moins galbé est gonflé. De plus, en pressant sur les zones enflées, on remarque que la trace de la main persiste quelques secondes encore après avoir relâché la pression.
En outre, si vous avez pris quelques kilos sans avoir mangé plus ou plus riche que d’habitude, que vous vous sentez constamment gonflée, ballonnée,… il se peut que vous souffriez de rétention d’eau. Pour avoir confirmation, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.
Quelques conseils pour limiter la rétention et favoriser le drainage :
-Pour commencer, on ne le répètera jamais assez, limitez le sel ! Notre organisme en a besoin certes, mais entre les plats tout préparés, les fast-food, pâtisseries industrielles, repas de cantine et compagnie, nous croulons sous le sel ! Des études ont mis en lumière la quantité affolante de sel incorporée dans tous ces plats, si en plus on sale à nouveau par-dessus… aïe.
Préférez donc préparer vous-même vos repas autant que possible et évitez de saler vos plats sans même les avoir goûtés. Limitez aussi les boissons et eaux gazeuses qui contiennent bien plus de sel qu’on ne le pense.
-Dans le même esprit, évitez les aliments trop sucrés qui provoquent un pic d’insuline dans le sang favorisant la rétention.
-Bougez ! L’activité physique, ne serais-ce qu’une bonne demi-heure de marche par jour, peut aider à lutter contre la rétention tout en boostant la circulation sanguine.
-Mollo sur le thé, le café et l’alcool qui, certes sont diurétiques à première vue mais qui sur le long terme peuvent provoquer une déshydratation et donc un réflexe de l’organisme qui va stocker l’eau en prévision.
Ce qui nous amène aux produits diurétiques vendus en pharmacie, pourquoi pas mais à petite dose et sur du court terme si on ne veut pas provoquer l’effet inverse à savoir, de la rétention d’eau.
-On enchaîne sur les graisses saturées et les farines blanches qui, les unes comme les autres peuvent jouer un rôle dans la rétention, les premières en jouant sur les fonctions rénales, les secondes en ralentissant le transit.
-On conseille également de boire sa dose quotidienne d’eau, ni trop, ni trop peu de manière à favoriser l’élimination. Il existe également des tisanes prévues pour aider le drainage, qu’elles soient à base de queues de cerise ou autres plantes naturellement efficaces pour éliminer l’eau et les toxines. A dénicher au rayon diététique-minceur de votre supermarché ou en pharmacie.
-Mangez des fruits et légumes qui, en favorisant le transit, limitent la rétention.
-Privilégiez les protéines qui génèrent une production d’albumine au niveau du foie, une protéine qui limite la rétention.
-Si vous êtes sujette à une circulation sanguine paresseuse, évitez les vêtements trop serrés et surélevez vos jambes dès que possible. Terminez votre bain ou douche par un jet d’eau froide sur les jambes en allant des pieds jusqu’aux cuisses. Un geste qui soulage et tout particulièrement le soir après une longue journée.
-Certaines plantes et légumes verts comme le persil, le fenouil, les poireaux ou le céleri auraient des effets bénéfiques sur la rétention d’eau : à consommer en bouillon par exemple.
-Evitez les expositions prolongées au soleil ou à des fortes chaleurs (sauna, hammam) qui dilatent les vaisseaux et entraînent le passage de l’eau des vaisseaux aux tissus, générant ainsi la rétention.
-Enfin, en cas de rétention d’eau importante, un drainage lymphatique peut vous être prescrit par votre médecin. Il s’effectue chez une kinésithérapeute et permet de soulager les jambes notamment, en drainant la circulation lymphatique. Un soin très efficace qui consiste en un massage de l’ensemble du réseau lymphatique ou de certaines zones seulement.
Terminons en précisant que la rétention d’eau peut être le symptôme d’une pathologie plus grave touchant le cœur, le foie ou les reins. Bien évidemment, les conseils précédents ne s’appliquent pas à de telles pathologies qui doivent être suivies par un médecin spécialiste et nécessitent des traitements adaptés.