En France, environ 3 400 cas de cancer du col de l’utérus touchent chaque année les femmes et il est responsable de 1 000 décès par an. Un chiffre beaucoup trop élevé quand on sait que le cancer du col de l’utérus peut être dépisté et soigné à temps ! Depuis quelques mois, un vaccin le « Gardasil »est disponible sur le marché, il permet de prévenir ce cancer provoqué par un virus et s’adresse principalement aux jeunes adolescentes…
Le cancer du col de l’utérus est dû à un virus : le HPV , le papillomavirus humain. Toutes les femmes peuvent un jour être confrontées à ce virus sexuellement transmissible. Dans la majorité des cas, ce virus disparaît spontanément dans les 3 ans. Un suivi régulier chez votre gynécologue qui pratiquera un frottis, permettra de déceler le risque de lésions précancéreuses. Si le résultat du frottis, ne permet pas toujours de déceler un cancer, il permet d’identifier des anomalies au niveau des cellules. C’est à partir du résultat de ce frottis, que votre médecin vous fera ou non un examen plus poussé et vous prescrira un traitement adapté. A noter que certaines cellules suspectes peuvent être tout à fait bénignes.
Ce nouveau vaccin commercialisé depuis novembre 2006, s’adresse aux jeunes filles, avant leur premier rapport sexuel. En effet, ce vaccin est avant tout injecté à titre préventif, il ne peut en aucun cas soigner des lésions déjà existantes. Le vaccin Gardasil, outre son action préventive sur le virus HPV, permet également aux jeunes filles de se préserver contre les verrues génitales dues à d’autres virus (HPV6 et HPV11) bénins et sans risques mais très gênants car ils provoquent des démangeaisons.
Les jeunes filles qui choisissent de se faire vacciner, doivent absolument effectuer une visite par an chez un gynécologue ou le médecin traitant. Dans l’idéal, les jeunes femmes devraient effectuer un frottis un an après le premier rapport sexuel, puis régulièrement tous les 3 ans.
Si vous optez pour le vaccin sachez que le Gardasil se fait en 3 injections intramusculaires en 1 an. Pour le moment, et en attendant un éventuel remboursement de la Sécurité Sociale, pour bénéficier de ce vaccin, il vous faudra débourser 145 euros par injection. Un prix élevé mais ne dit-on pas que la santé n’a pas de prix ?
Cependant, le vaccin ne doit pas dispenser d’un suivi régulier chez le gynécologue. Le frottis est toujours d’actualité et reste un moyen de dépistage efficace pour prévenir le cancer du col de l’utérus. La plupart des cancers découverts sont souvent dûs à un manque de suivi et dans la majorité des cas, le cancer aurait pu être dépisté plus tôt, si la femme avait effectué une visite gynécologique annuelle. Un frottis régulier permet de repérer des lésions suspectes et d’agir au plus vite. Pour de plus amples renseignements, rapprochez vous de votre médecin traitant ou de votre gynécologue qui seront en mesure de répondre à toutes vos questions concernant ce vaccin.