Troisième chaîne française, première chaîne en Afrique, après seulement 5 années d'existence, la petite nouvelle a séduit une génération de jeunes urbains aux cultures plurielles. Trace TV est la chaîne la mieux distribuée au monde, un bel exploit pour un contenu férocement contemporain, où se croisent les cultures urbaines de tous les horizons.
L'idée de départ est simple : comment satisfaire les jeunes citadins dont la culture hip-hop est sous-représentée dans le monde ? Réponse : en leur offrant une chaîne dédiée au rap et aux contenus approchants. Trace TV naît en France en 2003 sous les bons auspices de trois quarantenaires entreprenants. Ils ont développé une programmation destinée aux « générations urbaines » grandissant sous l'influence de plusieurs cultures, familiers de la pub, amateurs d'images, de clips, de mode de cinéma. Ce positionnement suffit à rassembler deux millions de téléspectateurs hexagonaux.
Multiculturalisme pragmatique
L'un des promoteurs, Claude Grunitzky vient de publier un opus aux éditions
Grasset (Transculturalismes) où il trace le portrait d'un citadin de 11 à 35
ans, au fait des dernières tendances, soucieux de métissage, s'appropriant
d'autres cultures afin non pas de les copier mais de les formater à son
aulne personnelle. Le but étant d'échapper joyeusement « aux barrières de
l'identité » fixe pour se mouvoir dans une époque plutôt que dans un réseau
figé de références. Richement illustré, éclectique, le livre fait
l'inventaire des icônes modernes promues par les concepteurs de Trace TV, à
savoir, le métissage en république, le melting-pot esthétique, l'exil dans
son pays d'accueilS autant d'expériences rassemblées en un puzzle émouvant
mais vif et dynamique. Un contenu que l'on ne retrouve pas vraiment dans la
programmation de Trace TV, à 80% dédiée à la musique.
Seule Code, urban reportages (une émission de 20 minutes) donnent les clés
de l'actualité urbaine. Trace New est l'espace de diffusion des nouveautés
urbaines, tous styles confondus et enfin quelques émissions thématiques
musicales de bonne tenue. Voilà pour l'éditorial. Puis la programmation
entre dans le « dur » de sa thématique, la culture hip-hop où les femmes
deviennent femelles, les hommes des chefs de gang. Pour preuve, une version
non expurgée des clips les plus hot le vendredi soir, où s'affirme une
imagerie phallocrate ! Plus urbain, dans le sens plus civil, Le choix de la
rue où l'on peut découvrir un hit quotidien 100% hip hop français
indépendant à une heure de grande écoute.
Le site : www.trace.tv