La plupart des grands laboratoires pharmaceutiques ont investi le secteur de la « copie ». Les critères nécessaires pour produire des génériques sont, une composition exactement équivalente aux médicaments d’origine, une forme pharmaceutique comparable et une bio-équivalence démontrée par des études appropriées. La bio-équivalence implique que le produit soit absorbé de la même façon, à la même vitesse et à la même concentration que le médicament dupliqué. Leur marge bénéficiaire étant en baisse, les laboratoires pharmaceutiques se lancent dans le « générique »…Les médicaments génériques sont un des outils utilisés par le gouvernement pour faire baisser le déficit de la sécurité sociale mais, pour les laboratoires c’est un manque à gagner important. Les médicaments génériques dont la consommation, en constante augmentation est favorisée par les pouvoirs publics, causent des pertes financières au laboratoire pharmaceutique d’où leur décision de s’engager dans ce secteur économique. La baisse de régime du laboratoire national « Sanofi Aventis » démontre que ces pertes pour les laboratoires sont importantes. D’autant plus que les génériques petit à petit grignotent des parts de marché de plus en plus conséquentes et entament les marges des laboratoires.
Dés que le brevet d’une molécule arrive à échéance, plusieurs versions parfaitement identiques et 30 à 40 % moins chères que l’original rentrent immédiatement en circulation. De plus les pharmaciens ont le pouvoir de remplacer un médicament prescrit par un générique, à la condition que celui-ci soit inscrit au registre tenu par l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
Le problème, pour les laboratoires est que la recherche ainsi que les coûts de développement pour de nouveaux produits sont de plus en plus élevés. Il faut réussir à trouver un équilibre entre les dépenses de santé en augmentation constante et la recherche qui nécessite beaucoup d’argent. Le générique est une chance pour la collectivité, la recherche quant à elle est une chance pour la santé publique, les deux sont complémentaires.
Les grands laboratoires se lancent donc dans la production de génériques, cela devrait leur permettre de dégager de l’argent pour la recherche de nouvelles molécules. Les laboratoires produiront donc le même produit, la marque et le générique vendu sous deux appellations différentes.