Il arrive que des patients ressortent d'un hôpital ou d'une clinique avec une maladie qu'ils n'avaient pas en y entrant. L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a réalisé sa 4ème enquête depuis 1990 et montre qu'il y a une légère baisse de 4% des infections nosocomiales dans notre pays. La France fait figure de bon élève en Europe à ce sujet. En commentant ces chiffres, Xavier Bertrand, Ministre de la santé a déclaré qu'il fallait aller plus loin et plus vite dans le combat des infections nosocomiales. Leur coût, par la multiplication des actes médicaux s'éleve à 200 millions d’euros. Le point sur la question...
Est considérée comme infection nosocomiale, toute maladie survenant au cours d'un séjour dans un établissement de santé. La grippe peut en être une, mais les micro-organismes les plus répandus sont l'Escherichia coli appelé aussi colibacille, le Pseudomonas aeruginosa ou bacille pyocyanique et le Staphylococcus
aureus ou staphylocoque doré. Ce dernier qui a reculé de 38% en 5 ans, est résistant à son antibiotique de référence la méticilline. On retrouve le plus fréquemment ces infections au niveau respiratoire, urinaire et dans les plaies opératoires. Les CHU et les centres de traitement contre le cancer sont les plus touchés.
L'enquête de l'InVS porte sur 2 337 établissements de santé. Avec les 98% d'établissements publics et 89% des privés qui ont répondu à l'appel, la communauté hospitalière montre son investissement dans cette lutte. Résultat plus d'un tiers d'entre eux sont en progrès. L'institut de veille sanitaire déclare que la diminution de prévalence constatée pour les SARM est encourageante et en faveur de l’impact des plans de lutte contre les bactéries multirésistantes développés ces dernières années.
Pour accélérer les résultats dans cette lutte, Le Ministre de la Santé a demandé la mise en place progressive de nouveaux indicateurs :
- Surveillance de la consommation de produits hydroalcooliques. Ce sont les solutions utilisées pour se laver les mains. C'est d'après lui un très bon marqueur de l’investissement d’un hôpital dans cette lutte. Se laver systématiquement les mains doit devenir un réflexe auusi bien pour les patients, le personnel soignant que pour les visiteurs des hôpitaux.
- Surveillance des infections des sites opératoires. les établissements devront déclarer s’ils prennent en charge ou non un suivi spécifique de ces infections, pour permettre de cibler quels sont les établissements nécessitant une aide dans leur organisation.
- Surveillance du taux de staphylocoques dorés résistants à la méticilline pour 1000 journées d’hospitalisation.
- Surveillance de la consommation et du bon usage des antibiotiques.
Vous pouvez consulter les résultats département par département sur le site :
www.platines.sante.gouv.fr/