
Ca peut paraître évident mais ça ne l’est pas tant que ça, pour stopper le grignotage, il faut avant tout l’avoir décidé ce qui implique de la volonté. Et oui, avec de la volonté on arrive à bien des choses ! Mais de ce côté, vous êtes le seul maître, la volonté c’est personnel, à vous d’avoir ce déclic et de vous y mettre à fond.

Une fois la décision sérieusement prise il existe des petits « trucs » pour rendre cette tâche moins ardue et, a fortiori, moins souffrir de cette privation que l’on s’impose.
Pour commencer, observez vos habitudes : à quel moment craquez-vous généralement, plutôt le matin entre le petit dej’ et le déjeuner ? Plutôt le soir en rentrant du boulot avant de manger ? Ou après le dîner devant la télé ?
Demandez-vous également dans quelles conditions vous grignotez : lorsque vous êtes contrarié, angoissé, fatigué,…?
Et enfin ce vers quoi vous portent vos « pulsions » : sucré, sâlé, tout et n’importe quoi…
Ben oui, on a tendance à grignoter sans chercher à comprendre, on se dit que c’est pas bien, on culpabilise et on recommence le lendemain. Se demander pourquoi et dans quelles conditions cela arrive c’est le meilleur moyen pour comprendre et trouver les solutions adaptées à notre fonctionnement à nous :
- Ainsi, si vous remarquez que vous grignotez lorsque vous vous ennuyez, il va être essentiel pour vous de vous organiser des activités, pas forcément du sport pour les réfractaires, mais quelque chose qui vous plaît et vous occupe. Soyez-en sûr lorsque l’on est occupé on ne pense plus à manger tout absorbé que l’on est.
- Si vous avez tendance à grignoter parce que vous êtes stressé, angoissé, frustré, il va s’agir, d’une part d’apprendre à gérer ses émotions, son stress, mais aussi à trouver des solutions : sport, psy, relaxation, acupuncture, balades,… à chacun les siennes. Mais connaître les écueils du stress c’est déjà être plus vigilant quant à notre état : on sait que lorsqu’on est stressé on grignote alors avant de porter gâteaux, biscuits apéro et autres à la bouche, on se demande si c’est vraiment ce qu’il nous faut à l’instant ou si on compense quelque chose.
- Enfin, si grignoter sans faim est pour certains une habitude, il se peut aussi que vous grignotiez en réponse à la faim à l'origine et que vous ne sachiez plus vous arrêter. Ici, il va falloir d’une part mieux organiser vos repas en « insistant » sur les aliments satiétogènes sur le long terme : prévoyez plus de protéines et de sucres lents lorsque vous savez que la journée va être longue. Cela vous évitera les fringales trop tôt et vous apportera l'énergie nécessaire.
Souvenez-vous que mieux vaut prendre trois bons repas par jour que trois petits que vous complétez par du grignotage tout au long de la journée !
Pensez aussi à adapter votre rythme de vie à celui de votre corps : un exemple, vous grignotez toujours en rentrant du boulot lorsque vous préparez le repas ou qu’il mijote ? Normal, vous avez faim et vous ne pouvez plus attendre. Essayez de préparer vos repas à l’avance, organisez-vous pour que tout soit près quand vous rentrez : ne reste plus qu’à réchauffer et mettre les pieds sous la table.

Une envie de grignoter se fait sentir ? Attendez un peu, elle repart bien souvent aussi vite qu’elle est venue. C’est vrai lorsque l’on n’a pas vraiment faim. On pense à quelque chose qui nous fait envie, morceau de chocolat ou autre, et on cède. Ne vous précipitez pas sur l’armoire à sucreries, attendez, vous verrez que dès que vous penserez ou ferez autre chose, l’envie disparaîtra.

Tiens et pendant qu’on y est, remplacez la barre chocolatée que vous trimballez toujours dans votre sac par une bonne grosse pomme et une bouteille d’eau !

Mangez lentement, mâchez correctement et concentrez-vous sur les saveurs et ce qu’il y a dans votre assiette !
Enfin, ça va paraître paradoxal mais sachez aussi vous faire plaisir ! Rien de pire que la frustration et les aliments que l’on s’interdit catégoriquement.
Ben oui, vous avez dû remarquer, vous vous interdisez votre pêché mignon et vous choisissez d’avaler une pomme. Cela vous a peut-être coupé la faim mais pas l’envie de sucre ou de gras. Vous êtes frustré et vous mangez une deuxième chose rangée dans les « pas caloriques » puis une troisième et l’ironie c’est que bien souvent vous finissez par craquer pour ce qui vous faisait envie au départ. Autant vous dire que l’addition est lourde.
Alors autorisez-vous des petits plaisirs de temps à autres, si cela reste raisonnable ça n’aura pas d’incidence sur votre ligne.
En revanche ces petits plaisirs, soit vous les achetez ponctuellement, donc un par un, soit vous optez pour de petits paquets de manière à vous limiter à une ration. Oui parce que les 3 paquets de barres choco en promo que vous pensez garder longtemps, ils risquent bien de susciter quelques remords...
Souvenez-vous que le grignotage c’est aussi une habitude à perdre : difficile les premiers temps avec quelques rechutes parce que l’estomac et notre cerveau réclament respectivement leur ration de sucre et d’endorphines habituelles. Mais une fois pris le pli, on s’en passe et autant vous dire que de voir sa taille s’affiner et d’être bien dans sa peau, c’est un sacré encouragement ! Alors bon courage à vous !