Lors du naufrage de l’Erika, le comportement du pétrolier Total a été totalement inadéquat. Les dirigeants de Total ont tenu un discours très technique, ils se sentaient irréprochables et n’ont donc pas semblé compatir au drame que vivaient les gens touchés par la marée noire. Avec le procès qui s’ouvre et revient sur les erreurs commises lors de cette tragédie, le groupe Total a tiré les leçons de cette expérience et a mis en place des mesures applicables dans la gestion des catastrophes.
Lors de l'accident de l’Erika, Thierry Desmaret alors PDG de Total à l’époque qui venait d’être élu manager de l’année attendra 15 jours avant de se rendre sur les lieux du naufrage pour constater les dégâts. Il rejette alors la faute sur le transporteur de la cargaison, donnant ainsi l’impression de ne pas vouloir assumer. L’image vis à vis du grand public est désastreuse pour le géant pétrolier. Les leçons ont été tirées de cette catastrophique gestion de crise. La politique de communication du groupe a été depuis revue de fond en comble.
Différents scénarios catastrophes ont été imaginés, avec les réponses à apporter et surtout avec comme principe de base, de communiquer le plus rapidement possible ! Une nouvelle politique de communication de proximité a été mise en place. Des opérations portes ouvertes pour les raffineries du groupe ont été organisées afin que le public connaisse mieux les activités de raffinage de Total. De plus, suite au drame de l’Erika, les conditions dans lesquelles Total affrète les bateaux qui transportent les hydrocarbures ont été considérablement durcies.
Pourtant, l’Erika, répondait aux normes exigées. Le groupe a donc décidé d’être encore plus strict que les normes en vigueur.
Depuis, total interdit tous les bateaux vieux de plus de 25 ans, alors que les normes internationales les autorisent après contrôle technique. Pour transporter le fioul lourd, qui en cas de naufrage est le plus polluant, le groupe Total n’utilise plus que des navires de moins de 15 ans. Du coup, pour le pétrolier, cette exigence a un coût, le fret, lui revient deux fois plus cher que pour ses concurrents, qui sont eux moins regardant quant au « pedigree » des bateaux transportant leur pétrole.