Plus de 6 Français sur 10 affirment modifier leur comportement et leur choix de consommation pour se convertir au développement durable, un réel changement d’état d’esprit constate l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) d’après l’étude Ethicity réalisée auprès de 6 000 individus âgés de 15 à 70 ans, par vote postal, dont 4500 ont répondu en mars 2006.Les Français sont mieux informés, ils n’étaient que 54% à connaître l’expression « développement durable » il y a deux ans, 67% l’an dernier, désormais 77% des Français savent de quoi il s’agit, soit plus de 3 Français sur 4 ! Dans le même temps les écarts se sont resserrés entre perception des urbains et des ruraux, souligne l’étude.
Autrement dit, le développement durable est largement sorti des sphères militantes et du cercle des « bobos » citadins. Aujourd’hui, 83, 2% des sondés considèrent qu’à travers leurs choix d’achat, ils agissent au service de leurs convictions. 8 Français sur 10 déclarent trier leurs déchets (contre 58,4% en 2004). 71,5% veillent à réduire leur consommation d’énergie contre 38,7% il y deux ans. 64,8% privilégient les marques qui s’affichent « éthique » (47,6% en 2004). Enfin 31 % choisissent l’achat des produits respectueux de l’environnement (contre 16,6% en 2004).
Une progression spectaculaire probablement très optimiste par rapport à la réalité ! Ces chiffres témoignent au minimum d’un réel changement d’état d’esprit, aujourd’hui tous les candidats à la Présidentielle en parlent. Le président de la République patronne le 4ème forum mondial du développement durable qui se tiendra du 6 au 8 décembre 2006 au Sénat. Les entreprises embauchent des experts et communiquent sur la question.
Mais les Français se méfient de la poudre aux yeux, et considèrent à 78% que les politiques et le monde économique ne prennent pas assez en compte les enjeux environnementaux. Les Français sont de plus en plus conscients du problème, mais ne veulent pas de mesures « gadgets » pour le résoudre. Ils trouvent que les entreprises ne font pas assez d’efforts dans leurs politiques de développement durable et qu’elles devraient augmenter leurs investissements dans ce sens.