Il fait peur, et pour cause, il toucherait près d’une femme sur huit en France et rares sont celles qui n’y ont pas été confronté, que ce soit par le biais d’un proche, d’une amie, ou une histoire personnelle… le cancer du sein est plus que jamais un problème d’actualité. Nos sociétés occidentales sont les plus touchées ce qui poussent les chercheurs à conclure que notre environnement et nos habitudes de vie ont leur part de responsabilité dans la maladie. Aujourd’hui, on ne peut que presser la population féminine au dépistage, les femmes d’âge mur étant les plus visées parce que plus touchées par le cancer du sein. Cela dit, il existe des facteurs à risque et donc des précautions à prendre ainsi que de bonnes habitudes.
On le sait, le facteur héréditaire pèse lourd dans la balance puisque le fait qu’une personne de parenté directe (mère, sœur) ait été atteinte d’un cancer du sein augmente significativement le risque de développer la maladie soi-même.
De plus l’âge lui-même a un rôle à jouer dans l’apparition de la maladie puisque le risque augmente au fur et à mesure que l’on vieillit, à compter de la puberté jusqu’à la ménopause, moment où les risques diminuent progressivement.
Face à l’augmentation des cancers du sein, un programme de dépistage a été mis en place offrant aux femmes de 50 à 74 ans une mammographie tous les deux ans. De même, en cas de doute ou de « terrain à risque » lorsque, par exemple, plusieurs femmes d’une même famille ont été touchées par la maladie, médecins et spécialistes conseillent de consulter en rappelant qu’un cancer dépisté rapidement sera plus facile à vaincre.
Outre cette mesure de sécurité indispensable, les professionnels de la santé nous informent régulièrement de ces habitudes qui permettent de réduire les risques de cancer du sein, coup d’œil sur ce que toute femme devrait avoir en tête !
Si une puberté précoce tout comme une ménopause tardive augmentent les risques de cancer du sein, tous ne s’accordent pas sur le rôle de la pilule contraceptive quant à la maladie. Tantôt montrée du doigt, tantôt disculpée, elle est toutefois déconseillée aux femmes ayant eu un cancer du sein et, d’une manière générale, il serait préférable de ne pas la prendre sur une période trop longue. Cela dit, la pilule a aussi ses avantages, l’effet contraceptif, évidemment, mais son rôle dissuasif sur le cancer des ovaires est également à prendre en compte…
Vous l’avez compris, en la matière, les spécialistes ne sont pas tous d’accord donc à chacune de faire comme elle le sent, et comme elle le peut.
En revanche là où tout le monde s’accorde c’est sur le fait qu’une première grossesse « tardive », après 30 ans, augmente le risque de cancer, la grossesse aidant à la maturation des cellules mammaires qui s’en trouvent moins susceptibles de dégénérer en cellules cancéreuses. De même, une première grossesse précoce (aux alentours de 20 ans) limite les risques même si, par la suite, cette même femme est de nouveau mère après 30 ans.
On enchaînera sur le fait que, même si la chose n’est pas clairement prouvée pour l’heure, de plus en plus d’études tendent à montrer que l’allaitement de longue durée (jusqu’à 6 mois environ), diminuerait sensiblement le risque de cancer du sein, en aidant, là encore, à la maturation des cellules mammaires.
L’hygiène de vie a aussi son importance puisque l’alcool est sur le banc des accusés tout comme les graisses dites saturées ou hydrogénées, dont la consommation conduit selon plusieurs études à l’augmentation des risques. Ainsi, même un seul verre d’alcool par jour, et peu importe lequel, aurait une incidence sur les oestrogènes, hormones féminines, et augmenterait le risque de cancer du sein de près de 30 %.
Rebelote pour la consommation d’huiles hydrogénées (présentes dans les préparations produites de manière industrielle type pâtisseries, bonbons, plats tout préparés,…) qui jouerait elle aussi un rôle direct dans l’apparition de ce cancer.
La cigarette quant à elle est bien évidemment suspectée, même si il semblerait qu’il soit difficile d’établir un lien direct entre cancer du sein et tabagisme, on déconseille fortement la prise de pilule contraceptive aux fumeuses (ou la cigarette aux femmes sous pilule).
Autre facteur à risque important, le surpoids. Il joue un rôle dans l'apparition de cancer du sein, et d’autant plus chez la femme dont les tissus graisseux stimulent la production d’une enzyme appelée aromatase, capable de transformer les hormones mâles en oestrogènes, eux-mêmes facteurs de développement de ce cancer. Donc on se met au sport une fois par semaine minimum et on garde un œil sur notre assiette : pas trop d’acides gras trans (ou saturés) et beaucoup d’aliments naturels non transformés en ayant tout de même la main légère sur la viande rouge.
Enfin, n'oubliez pas votre visite gynéco annuelle qui permet, en plus du dépistage du cancer de l'utérus, une palpation des seins par le médecin qui pourra, si besoin, vous orienter vers des examens plus poussés.
Pour tout savoir sur le dépistage du cancer du sein : rendez-vous sante plus