Face à la progression de la maladie d’Alzheimer, de nouvelles thérapeutiques sont mises en place afin d’améliorer les conditions de vie des patients touchés par cette maladie. Basées sur une prise en charge plus humaine des malades mais également sur un dépistage plus précoce, ces nouveaux protocoles devraient être repris par la commission installée par le Président de la République. En France, selon le recensement de France Alzheimer, la maladie touche 225 000 personnes âgées chaque année. Toujours d’après la même source, en 2001, 350 000 malades étaient dénombrés en France, en 2040, les estimations en prévoient plus de deux millions. Un chiffre inquiétant quand on sait que l’espérance de vie est en constante augmentation.
Le Président de la République, Nicolas Sarkozy a fait de la lutte contre la maladie d’Alzheimer, une de ses priorités, il a donc mis en place une commission chargée d’étudier des pistes pour tenter d’enrayer cette maladie invalidante dont sont victimes les personnes âgées. Afin de soulager les familles mais aussi dans l’intérêt du patient, outre la création de structures, d’accueil temporaire ou de long séjour, supplémentaires, le dépistage et l’ « humanitude », sont autant de pistes qui visent à améliorer les conditions de vie du patient.
« L’humanitude » est une méthode actuellement expérimentale qui tente de traiter les malades avec un maximum de dignité et de bienveillance. Elle vise à changer le regard de l’entourage vis-à-vis du malade. Avec cette méthode, le personnel soignant s’investit plus et ne se contente plus d’apporter des soins stéréotypés aux personnes âgées, il prend le temps de l’entourer, de le regarder, de lui parler pour aiguiser son attention et lui redonner goût à la vie.
Si les malades atteints d’Alzheimer perdent la raison petit à petit, leur état nécessite beaucoup d’affection et de tendresse car ils restent des êtres humains et ont besoin comme toutes les autres personnes de chaleur, de se sentir aimé et entouré. Les résultats de cette méthode sont probants, ils peuvent parfois palier aux traitements médicamenteux. Le problème réside dans le manque de temps du personnel soignant qui, trop peu nombreux, ne peut accorder le temps nécessaire à chaque patient. De simples gestes d’humanité ont parfois des résultats bien meilleurs que tous les traitements prescrits. Autre piste pour lutter contre cette maladie dégénérative, la détecter le plus tôt possible. Actuellement les moyens de la dépister ne permettent pas de le faire rapidement, généralement, lorsque le diagnostic est établi, il est trop tard et les malades ont déjà perdu une partie de leur autonomie. Il faudrait pouvoir effectuer une batterie de tests notamment des tests de la mémoire bien plus tôt dès les premiers signes avant coureurs. Dans ce cas, les traitements seraient bien plus efficaces.