Ce n’est qu’à partir des années 70’s et 80’s qu’une véritable prise de conscience des dangers liés à l’utilisation des cosmétiques est apparue. Cette évolution des mentalités et des attentes marqua le point de départ pour de nombreux fabricants de cosmétiques naturels d’une activité florissante. Malgré l’euphorie des années 70’s, on constate que les efforts pour obtenir des cosmétiques de qualité naturelle ont été abandonnés.L’utilisation de références aux emblèmes environnementales comme, la nature, un fruit ou une plante avec par exemple de simple mention comme « à la camomille » sur le produit nourrissaient l’illusion d’achat d’un produit naturel. Pour cela, les fabricants se sont alliés pour élaborer une réglementation pouvant être utilisé comme garantie de produit de qualité : le BDIH (Association d'origine allemande de portée internationale qui regroupe des professionnels dans le domaine pharmaceutique. Elle guide et aide ses adhérents en proposant une nouvelle charte d'évaluation des produits cosmétiques naturels.), Cosmebio (Depuis l'automne 2002, un cahier des charges de la "Cosmétique Ecologique et Biologique" a été déposé au Ministère de l'Industrie et du Commerce en France et contribue à clarifier et garantir aux consommateurs cette nouvelle cosmétique. Ce cahier des charges donne naissance à 2 labels: le label « Cosmétique BIO Charte Cosmébio » et le label « Cosmétique ECO Charte Cosmébio ».), ECOCERT (Organisme de contrôle et de certification, Activité encadrée par les Pouvoirs Publics et la législation, Ecocert est agréé par un ensemble de Ministère (Agriculture, Pêche, Economie, Finances et Industrie). Il est accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation selon la norme ISO 65 EN 45011) exigeant indépendance, compétence et impartialité par l’utilisation des deux labels Cosmébio.), Nature & Progrès (Plus dur que le label AB (Agriculture Biologique), il concerne les produits alimentaires et, depuis 1998, les cosmétiques. Nature et Progrès est une association qui regroupe des producteurs agricoles, des fabricants cosmétiques et des consommateurs. Leur but est de faire des produits qui respectent les lois de la nature et utilisent le moins possible d'éléments de synthèse.) et REACH (Registration, Evaluation and Autorisation of Chemicals, Le projet de règlementation européen REACH s'inscrit dans une démarche de développement durable : “REACH est un plan de législation extrêmement important, qui accroîtra (…) la protection de la santé humaine et de l'environnement. Il contribuera à affiner nos connaissances sur les substances chimiques, à renforcer la sécurité et à stimuler l'innovation, tout en incitant à la substitution des substances hautement dangereuses par des produits plus sûrs.")
Nombreux sur le marché depuis la croissance positive de ce secteur, il existe toutes sortes d’entreprises délivrant ce type de produits. C’est pourquoi il faut dissocier les « vraies » sociétés de cosmétiques naturels des « fausses », pour ce faire les différents labels sont d’une aide précieuse. D’après le premier rapport annuel (2004), il est possible de voir qu’il existe 4 marques phares : Dr.Hauschka, Lavera, Logona et Weleda. Celles-ci représentent 80% du marché des cosmétiques naturels.
Les grands groupes cosmétologiques portent une attention grandissante au marché du biocosmétique, pour preuve L’Oréal vient d’acquérir l’entreprise Sanoflore. Ce rachat est la traduction d’un incontestable passage au vert des grands groupes. L’intérêt grandissant que génère la biocosmétique est démontré par des grands groupes qui prennent très au sérieux son ascension. Mais la menace réside dans la traduction de rachat, est-ce un réel souci environnemental ou bien un comportement purement opportuniste. Les produits biocosmétiques sont de plus en plus efficaces et attirent tous les jours de nouveaux consommateurs. Des événements comme celui organisé par « L'association Bio sur Orne » ayant pour titre : « Pourquoi choisir la cosmétique naturelle ? » sont très utiles à la sensibilisation des consommateurs (en l’espèce il s’agissait d’un salon dédié à la biocosmétique).
Le cabinet de conseil BBE confirme l'état actuel du marché de la cosmétique bio : les ventes battent tous les records. Les analystes sont alors très optimistes sur l'évolution du marché de la biocosmétique étant donné que les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux questions de santé et d'environnement. De plus, le secteur ne pèse, à l'heure actuelle, que 7,5% du marché de la beauté, les potentialités sont donc réelles.
Anne-Lucie Rosier
Ecole Supérieur de Commerce de Toulouse
Mastère Spécialisé Marketing management et Communication