By Nat Acha on lundi 24 mars 2008
Category: Santé

Règles douloureuses, que faire ?

Nous ne sommes pas toutes égales face à nos règles, et si certaines voient cette période du mois passer « comme une lettre à la Poste », d’autres l’appréhendent sachant parfaitement que, comme d’habitude, elles passeront cette semaine épuisante endolories voire malades. Crampes, nausées, maux de tête parfois même vomissements et diarrhées, les règles ne sont pas une partie de plaisir pour celles qui souffrent de dysménorrhée et après avoir tout essayé, ou presque, on finit par se dire qu’il n’y a décidément aucune solution ! Il existe pourtant de petites astuces qui peuvent aider à atténuer les douleurs et autres symptômes menstruels et rendre cette période moins pénible à vivre.Ajoutons avant de commencer, que si, vous-même, êtes parvenue à mettre fin ou à atténuer vos règles douloureuses, vos conseils et astuces sont les bienvenus, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Les douleurs de règles ou dysménorrhée apparaissent généralement peu de temps après l’arrivée des premières règles. Il n’est pas rare pour une jeune fille de connaître une période sans douleur, puis, qu’une année tout au plus suivant le début des règles interviennent les premiers troubles : intenses douleurs dans le bas du ventre, crampes à l’intérieur des cuisses, nausées, migraines, vomissements…

Malheureusement les douleurs de règles ne sont pas prises au sérieux, peu graves en elles-mêmes, on en oublie qu’elles peuvent être insupportables et problématiques ! Nécessité de rester allongée, prise d’anti-douleurs pouvant entraîner une somnolence, sensation de faiblesse qui peut aboutir sur un malaise,… deviennent rapidement handicapants.

Pourquoi de telles douleurs ?
Il semblerait que la faute en incombe aux prostaglandines, des substances dont la concentration augmente en période de règles du fait d’une mauvaise oxygénation de l’utérus. Mais l’action de l’utérus qui se contracte pour éliminer le sang peut, elle aussi, être en cause dans le cas de douleurs abdominales, plus ou moins intenses d’une femme à l’autre.

Pour atténuer ces symptômes douloureux, des antispasmodiques ou anti-inflammatoires sont parfois suffisants, on conseille dans ce cas de les prendre pendant les repas et de boire beaucoup d’eau pour éviter de sensibiliser l’estomac, de tels médicaments étant assez agressifs.
Ajoutons que ces médicaments mettant un certain temps à agir, mieux vaut ne pas attendre que la douleur soit à son paroxysme pour les prendre, anticipez autant que possible, dès que les premiers maux se font sentir.

Cela dit les médicaments n’ont pas toujours l’effet escompté et, dans ce cas, on passe au système D !

Pour commencer, on a remarqué que la chaleur avait parfois un effet apaisant sur les douleurs de règles.
N’hésitez donc pas à vous prélasser longuement dans un grand bain chaud qui soulagera tant vos reins que votre ventre ou à vous munir d’une bouillotte, comme au bon vieux temps, que vous poserez sur les zones douloureuses.

Il est généralement conseillé aux femmes souffrant de dysménorrhée de pratiquer un sport de manière régulière, l’activité physique aidant à l’oxygénation du corps et la circulation sanguine, cela permettrait d’atténuer sensiblement les douleurs et symptômes prémenstruels comme menstruels.
Pensez également à la relaxation et au yoga, qui peuvent vous permettre d’adopter des postures apaisantes pour le bas du dos comme pour le ventre, une véritable arme anti-douleur et apaisante, à essayer !

L’on entend régulièrement parler de deux huiles végétales qui ne plaisantent pas avec les troubles menstruels, les huiles de bourrache et d’onagre. Toutes deux auraient des effets bénéfiques sur les crampes, ballonnements, migraines, de même que sur le gonflement de la poitrine et la rétention d’eau. On les trouve l’une comme l’autre sous forme de gélule en pharmacie. Elles sont à prendre tout au long du mois pour préparer le terrain et agir de façon efficace au moment des règles.


Diminuez votre consommation de charcuterie et viande auxquelles vous préférerez les poissons gras très riches en oméga 3, substance qui limiterait les troubles menstruels.
Sachez de plus, pour ce qui est de l’alimentation, que plusieurs études auraient démontré une nette atténuation des douleurs menstruelles chez les femmes limitant leurs apports en sucres et en graisses animales durant la semaine qui précède les règles, tout en augmentant leur consommation de vitamine B6 présente dans les céréales complètes, et de zinc à dénicher dans les œufs, le persil, les légumineuses, les graines germées, les huîtres…

Durant vos règles limitez votre consommation de café qui jouerait sur les spasmes et leur intensité, évitez le stress (même si c’est bien plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on a mal au ventre), habillez-vous de manière confortable, et évitez à tout prix les pantalons et vêtements qui vous compriment le ventre, rien de pire contre les ballonnements et les crampes !

Certaines huiles essentielles aideraient, de manière plus ou moins efficace d’une femme à l’autre, à lutter contre la dysménorrhée. Appliquée en massage sur le ventre de manière régulière (sans attendre les douleurs voire même sans attendre les règles, puisqu’il s’agit là d’un traitement de fond), une huile essentielle bien choisie permet d’agir sur les douleurs menstruelles. C’est notamment le cas des huiles essentielles de sauge, de camomille, de petit grain, de jasmin ou encore de marjolaine.
Attention toutefois les huiles essentielles ne s’appliquent pas directement sur la peau, elles doivent être préalablement mélangées à une huile neutre comme une huile d’amande douce ou une huile d’avocat. Demandez conseil avant toute utilisation, et sachez qu’un mauvais usage des huiles essentielles peut aboutir à une irritation voire brûlure de la peau.

Gynécologues et médecins conseillent parfois la prise de la pilule pour atténuer les douleurs de règles, une solution qui s’avère efficace pour certaines et inutiles pour d’autres. Méfiance toutefois la pilule a, elle aussi, ses effets secondaires et n’est pas forcément la bonne solution…

Attention, précisons que nous parlons ici de dysménorrhée primaire, c’est à dire celle qui démarre avec le cycle menstruel de la jeune fille, et non de dysménorrhée secondaire pouvant intervenir plusieurs années après le début dès règles et qui est, pour sa part, le signe d’une pathologie gynécologique (endométriose, complication due à un dispositif intra-utérin, fibrome, fibrose cervicale,…). Dans le cas d’une dysménorrhée secondaire, prenez rapidement rendez-vous avec votre gynécologue pour des examens approfondis.

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