
Depuis cette époque, l'homéopathie n'a plus vraiment de lien avec sa pratique originelle. La dilution des principes actifs est très importante ; c'est pourquoi, selon les communautés scientifiques, aucune molécule du principe actif n'est physiquement présente - ce qui invalide toute forme de légitimité de la préparation. La dilution des molécules se mesure en "CH" (pour Centésimale Hahnemannienne); plus le produit est dilué, plus le nombre de CH est important. Les principes actifs utilisés sont principalement des plantes et fleurs, mais on peut également trouver des composés chimiques comme le soufre ou le nitrate d'argent, et parfois même des secrétions animales, comme le Cantharis, extrait de la mouche de Milan, ou le Lachesis mutus extrait du venin de serpent.

L'homéopathie devrait-elle donc son succès à l'effet placébo ? C'est la question qui fait encore débat, à l'heure où la pratique s'est exportée partout dans le monde. Des homéopathes sont formés continuellement (quoi qu'en France une formation de médecin classique soit requise a priori), l'association Homéopathes sans frontières fait connaître cette médecine, et l'on adapte même ces remèdes pour les animaux. Eh non, vous ne rêvez pas, l'homéopathie vétérinaire existe aussi ! Comment l'effet placébo agirait sur nos compagnons à quatre pattes, cela reste un mystère...
Bien que beaucoup de questions soient restées en suspens, il demeure que l'homéopathie ne peut se substituer à la médecine traditionnelle. Si les produits homéopathiques ne présentent généralement pas de danger pour la santé, sauf intolérances au lactose et au saccharose, le fait de retarder un diagnostic de spécialiste pourrait causer des dommages sur l'état du patient. Idéalement, la méthode homéopathique devrait être utilisée en parallèle à un traitement médical prescrit, afin d'être sûr de parer à toutes les éventualités. Et si les mythiques pouvoirs de la mémoire de l'eau et de la pensée positive peuvent faire leur effet, pourquoi ne pas en profiter ?