

Et la chance est avec Aubade qui doit notamment son essor aux climats socio-économique et politique de l'époque : elle a fait de la séduction quasi provocante son cheval de bataille, et mai 68 vient insuffler un vent d’audace et de révolution dans l’esprit français. Cela n'épargnera pourtant pas à la marque les foudres de la censure qui, à plusieurs reprises, viendra frapper ses campagnes publicitaires jugées « osées » voire même « scandaleuses ». L’une d’elles, donnait à voir une femme dont la cuisse était parée de la main d’un homme, preuve que les mœurs évoluent !

Tandis qu'elles touchent à leur fin, la marque connaît un ralentissement et c’est la fille de Charles Pasquier, Ann-Charlotte Pasquier, qui est désignée pour reprendre les reines de la maison.
La jeune femme a plus d’un tour dans son sac et connaît le pouvoir d'une bonne communication et met donc la main sur un publicitaire avisé, Jean Colette, qui va mettre au point les fameuses « Leçons ». Les mannequins ont un corps de rêve mais pas de visage pour permettre aux femmes que nous sommes de nous identifier, nous dit-on. Les leçons tapent dans le mille ou plutôt dans l'oeil de la consommatrice (ou du consommateur ?) et Aubade redémarre
La maison de lingerie est cédée à la société suisse Calida en 2005 mais la demoiselle Pasquier garde les reines bien en main et le pied à l'étrier, s’assurant que leçons de séduction et pièces de dentelle restent comme on les aime, authentiques et à croquer, n’est-ce pas messieurs ?

Notons aussi le travail éblouissant des photographes de la maison, Matussière tout d’abord auquel a succédé Bruhat puis Lewis et Perez dont le nom orne toujours les photographies de la marque.
Le site : www.aubade.com